[7 juillet] Akihabara

Le 7 juillet, je suis allée à Akihabara, un quartier qu’on peut qualifier de grand magasin pour les amateurs de japanimation, mangas, figurines et idols, mais aussi pour les passionnés d’ordinateurs, de photos, de jeux vidéos, et les amateurs de maids… On y trouve des tas de pièces détachées pour appareils électroniques ou consoles, des tas de choses en rapport avec l'électronique.

Je n’ai pas fait grand-chose ce jour-là, je me suis essentiellement baladée dans les rues, dans les magasins d’Akiba. En fait je pensais trouver plein de trucs intéressants, notamment les anciens livres d’une auteur de manga que j’adore, je cherche tout ceux qui ne sont pas sortis en France. Mais non seulement je n’ai rien trouvé, en plus même en demandant aux employés, ceux-ci faisaient les gros yeux « Mizushiro…. Setona... ? Mizushiro Setona ?? Eeeh…. » ……. A chaque fois la même scène se reproduit : on me demande de répéter le nom de l’auteur, ensuite ils vont vérifier sur l’ordinateur de la boutique le nom, et reviennent bredouille : « Arimasen ».

Il faut dire qu’Akihabara c’est… eh bien c’est plein d’anime et mangas, j'ai trouvé que parmi les anime les plus mis en valeurs, ce sont souvent des histoires mettant en scène des jeunes filles autour d'un seul garçon perso principal de l'histoire, plein de séries de ce genre, toujours les dernières sorties bref que je ne connais pas, et que je n’affectionne pas vraiment.

Ah, aussi, il ne faut pas oublier qu’au Japon, on ne compte pas les étages comme en France : notre rez-de-chaussée correspond à leur 1^er étage, notre 1^er étage correspond à leur 2^nd étage etc…

Donc la composition même d’Akiba est très étonnante par rapport à ce qu’on connait en France. Ici, les magasins sont sur plusieurs niveaux, un étage correspond à une boutique différente, alors qu’ils vendent sensiblement la même chose et au même prix aux étages précédents ou suivants. Des boutiques de mangas/animes les unes au-dessus des autres, d’autres spécialisées dans des figurines, ou des cartes à collectionner… Pour moi il suffit de faire 3-4 buildings précis, de haut en bas, pour avoir tout vu Akihabara :/ L’accès à ces boutiques aux étages supérieurs se fait parfois dans le magasin du 1^er étage (rez-de-chaussée, si vous avez suivi), parfois par des escaliers discrets coincés entre deux magasins. C’est pour ça qu’en plus du fait d’être un jeudi en début d’après-midi, il n’y avait vraiment pas grand monde et très peu d’étrangers.

En gros, j’ai pas été emballée plus que ça. Sans compter le bruit affolant de la ville : chaque magasin a ses propres TV qui scandent des chansons d’anime ou les chansons à la mode, ou encore des épisodes de séries qui passent dans le magasin, il arrive même qu’il y ait plusieurs séries différentes dans un même magasin, impossible de distinguer ce qui est dit quand on est pas habitué.

J’ai pas trouvé ce que je cherchais, les anciens mangas de Mizushiro Setona.... mais j'ai trouvé mon Danboooo ! Dont je rêvais depuis des mois. On peut en trouver sur internet à des prix affolants, j'ai pris mon mal en patience pour l'acquérir sur Akihabara.

Danbo est une petite figurine de 15cm environ. Il y en a aussi deux autres estampillés amazon.jp (que j'adorerais avoir btw), dont une plus petite et trop craquante... Si jamais je pouvais le trouver.... Il est en une sorte de plastique imitant l'apparence du carton. Danbo viens d'un manga populaire (Yotsuba!) que je n'ai pas lu. Je le trouvais très intéressant pour faire des photos, d'autant que mis à pas mon Nendoroid Raito/Light de DN -jamais pris en photo- je n'ai jamais eu de figurine, alors c'est un bon support je pense, vu la taille, bien que pas très posable compte tenu des articulations des bras, des jambes et de la tête. On est assez limité, mais c'est aussi ça le challenge, réussir à en faire quelque chose malgré les contraintes. Je n'en ai pas encore trop pris le temps d'y toucher, surtout que je n'ai pas grand chose ici pour une mise en scène, juste fait quelques essais après l'avoir sorti de sa boite.

 

_

Du coup, j’avais quand même des trucs à voir sur Akihabara : le sanctuaire Kanda Myojin. Construit en 730, il a été reconstruit en 1603. Trois kami (dieux) y sont célébrés, notamment celui de la richesse & de la maison (Daikokuten), mais aussi celui des pêcheurs et marchants (Ebisu), qui font partie des 7 divinités du Bonheur. (cf Benzaiten du temple Bishamonten d’Ueno, une autre des 7 divinités). Aussi ce sanctuaire est fréquenté par les hommes d’affaire et les entrepreneurs qui espèrent la réussite et la prospérité de leur entreprise.

Le sanctuaire en lui-même est très joli, j’ai beaucoup aimé le bassin de purification : c’est un dragon crachant l’eau avec un système de reconnaissance, car le jet s’arrête quand personne n’est à côté du bassin, puis quand on s’approche il se remet en route. Eh, c’est Akihabara ou ça ne l’est pas XD.

En hiver, à la mi-janvier, des courageux entrent dans un bassin et s’aspergent d’eau glacée pour se purifier. Ci-dessous, une vidéo qui montre ce rituel (pas de moi donc).

Le Daikokuten

Mais on est quand même à 5mn des magasins d’Akihabara, aussi les otakus et geeks y vont également poser des tablettes ema (dont je parle à chaque fois) mais à leur manière, et à l’effigie de leur personnages préférés…

_

_

Vraiment mignon ^^ Le 7 juillet, c’est le Tanabata, la fête des étoiles, alors il y avait plein de feuilles de souhaits accrochés aux branches de bambou. C’était mignon comme tout. Pour ce qui suit, merci wiki :

Tanabata (七夕La septième nuit [du septième mois]) est la fête japonaise des étoiles provenant des traditions O-Bon. La fête a généralement lieu le 7 juillet ou le 7 août, et célèbre la rencontre d'Orihime (織姫) et Hiko-boshi (彦星). La Voie lactée, une rivière d'étoiles qui traverse le ciel, sépare les deux amants, et il leur est permis de se rencontrer une fois l'an. Ce jour particulier est le septième jour du septième mois lunaire du calendrier luni-solaire.

Il existe de nombreuses variantes de cette légende chinoise, mais la trame, elle, est commune. Il s'agit d'une histoire d'amour entre une déesse tisserande et un bouvier (mortel). Pour lui, la déesse quitte le monde céleste, l'épouse et lui donne deux enfants (une fille et un garçon). La mère de la déesse (ou son père) finit par retrouver sa fille et la fait revenir dans le monde des dieux. Pour empêcher le bouvier, bien décidé à retrouver sa femme, d'arriver jusqu'au royaume céleste, les dieux séparent les deux mondes par une rivière infranchissable, la Voie lactée. Devant les pleurs incessants de la princesse d'un côté et du bouvier et de ses enfants de l'autre, les dieux leur accordent de pouvoir se retrouver une fois par an, la septième nuit du septième mois.

Après ceci, je me suis rendue non loin de là dans une église orthodoxe, le Nicholai-do. C’était ma 1ere église orthodoxe et… pas vraiment différence des catholiques. A l’intérieur, un vieil homme et une vieille femme ont été très gentils, voyant la gaijin que je suis entrer dans l’église, il m’a demandé si j’étais catholique, et on a un peu discuté. Les photos sont interdites à l’intérieur, et quand la vieille femme a vu mon air un peu déçu (même si en fait pas mal d’endroit sont interdits aux photos) elle m’a offert des cartes postales de l’église avec un grand sourire… trop gentil ! >< Au moins je n’oublierais pas comment est l’intérieur ^^

Cette église a été construite par Nicholai (en français, Nicolas du Japon, archevêque Nikolaï Kasatkine) en 1891. Elle est la plus importante célébrant le culte chrétien orthodoxe au Japon, on estime les fidèles au nombre de 30 000. Après le grand séisme du kantô en 1923, elle a été partiellement détruite, puis reconstruite telle qu’on la voit actuellement. Malheureusement, il a fallu complètement repenser et diminuer la hauteur du dôme, ainsi que diverses parties de l’église.

Dehors, il y a un charmant petit jardin, avec de magnifiques fleurs roses et jaunes dont j’ignore le nom… mais que je trouve vraiment superbes !